Retraite par répartition et « anti-fascisme »

Retraite par répartition et « anti-fascisme »

Lors de la création, du système de retraites par « répartition », les Caisses professionnelles ainsi regroupées possédaient des réserves d’environ vingt milliards de francs.

Selon les prévisions, la nouvelle caisse aurait dû pouvoir tenir six à sept ans, le temps que les cotisations des assurés permettent de trouver l’équilibre.

En fait, le nombre des bénéficiaires s’avéra largement supérieur aux prévisions et les réserves s’épuisèrent en trois ans.

La Commission administrative des retraites en conclut, dès le 4 juillet 1944, qu’on arriverait sans délai à « un arrêt de tout le fonctionnement des assurances sociales ».

Toutefois, la retraite par capitalisation, très répandue dans les années trente et 40, avait été pratiquement anéantie par la crise et les guerres.

Elle a été remplacée en France par la retraite par répartition, système qui fait partie des acquis sociaux, fruits de la lutte des travailleurs contre l’oppression du grand capital.

Il est et demeure l’un des symboles de la renaissance de la Patrie française après l’occupation nazie.

Cependant, les spécialistes d’histoire sociale nous affirment que le système de retraite par répartition a été mis en place par le gouvernement du maréchal Pétain.

En effet, ce dernier a créé par le décret-loi du 14 mars 1941, l’allocation en faveur des vieux travailleurs salariés – ce qui correspond à notre « minimum vieillesse ».

Il a instauré en même temps une pension de retraite par répartition pour les assurés du commerce, de l’industrie et des professions agricoles.

Cette promulgation a été préparée par le ministre du Travail, René Belin, secrétaire général adjoint de la CGT dans les années 1930.

René Belin est aussi celui qui a mis en place le premier Fonds national de chômage, qui a réorganisé l’Inspection du travail et qui a fait du 1er mai un jour chômé et payé.

Dans le cadre de la « lutte antifasciste », les actuels et nombreux partisans du système par répartition ne devraient-ils pas juger bon de mettre à bas un système issu de la « France pétainiste » ?

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Comments (4)

  • Gérard Pierre Répondre

    C’est curieux ! … Le contenu de cet article ne correspond pas exactement à la vision historique que j’avais de ce qu’on nommait alors « les assurances sociales » !

    Dans ma vision, … bien sûre partiale pour la doxa ambiante, … les assurances sociales sont, … D’ABORD, … le fruit d’initiatives privées émanant essentiellement du patronat chrétien du XIXème et du début du XXème siècle ! …

    C’est sans doute ce que veut peut-être rappeler l’auteur, sans toutefois le dire expressément, lorsqu’il évoque les caisses professionnelles, … que des patrons influencés par le catholicisme sociale de l’époque (Cf. Albert de Mun et bien d’autres penseurs chrétiens) contribuèrent à bâtir, … à l’instar d’un Léon Harmel et de son usine du Val des Bois, près de Reims.

    La république, Une & Indivisible, … (mais dont la gouvernance est essentiellement diviseuse depuis 1871), … n’a eu de cesse de pourfendre les penseurs sociaux chrétiens et de les traîner dans la boue, pour, … (après être parvenue à les réduire au silence par de nombreux artifices peu honorables), … s’emparer de leurs idées en les vidant de leurs finalités spirituelles afin de les présenter au bon peuple comme un effet de sa générosité ! …

    Entre temps, la loi dite de séparation des Églises et de l’État était passée par là, et le front dit populaire, pilleur d’idées comme son ancêtre spirituelle la révolution de 1789, s’est installé dans l’esprit des gens comme celui auquel la France et les Français devraient leur nirvana social !

    Le Conseil National de la Résistance, largement dominé par la résurgence idéologique marxiste, n’eut de cesse de faire main basse sur cette manne politique bienvenue à la Libération !

    La Sécurité sociale se composa alors de quatre branches distinctes, à savoir : l’Assurance Maladie, les Allocations Familiales, la caisse des Retraites et l’Union de Recouvrement des Cotisations au bénéfice des trois caisses précédemment citées.

    Le principe étant établi que, à l’issue d’un exercice annuel, si une caisse était déficitaire tandis qu’une ou deux autres étaient excédentaires, la compensation devait s’opérer entre les caisses afin d’assurer l’équilibre des comptes ! … Le principe fonctionna jusqu’en 1967, le « trou » de la Sécurité sociale étant régulièrement comblé par ce principe.

    Les ordonnances de 1967 abolirent le principe de compensation et l’État décida qu’il ne comblerait aucun trou et que les excédents tomberaient dans la caisse des impôts, … pour financer quoi ? … les citoyens l’ignorèrent toujours !

    Mais ce que l’État s’était toujours abstenu de préciser, c’est que le prétendu trou de la sécurité sociale équivalait pratiquement au montant des cotisations sociales qu’il aurait du verser en tant qu’employeur de fonctionnaires et qu’il ne versait pas !

    État républicain escroc ! … ça fait sans doute partie, ça aussi, de ses valeurs républicaines ?

    28 septembre 2022 à 14 h 59 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Certains industriels , pas tous hélas, et pas seulement catholiques mais aussi juifs et protestants s’ inquiétèrent d un ” misérabilisme ” ouvrier et consacrèrent une partie de leur ” fortune ” à améliorer la condition ouvrière ( logements décents, éducation, santé , sport , culture , loisirs etc … ) c’ est ce qu’ on appela le ” paternalisme ”

      Bismark en fit , lui, une affaire d’ Etat comme plus tard … Pétain !

      il y a de cela quelques années a paru un livre d’ une historienne qui retraçait tout ce que le ” gaullisme ” devait à … Pétain pour ce qui concerne la condition des ” travailleurs ” … je n’ ai jamais réussi à me le procurer !

      28 septembre 2022 à 18 h 20 min
      • Gérard Pierre Répondre

        Cher quinctius cincinnatus.

        Vous n’imaginez sans doute pas à quel point il m’est plaisant de vous retrouver après un certain temps d’absence sur ce site !

        Ce que vous écrivez ici me confirme qu’au-delà de certains empoignements que nous eûmes auparavant nos considérations ne sont pas aussi éloignées que ce que vos « dédains » d’alors me faisaient rêver de vous voir pulvérisé, … (symboliquement bien sûr) !

        Je ne détiens pas la Vérité, et j’en suis conscient ! … simplement je la cherche, … comme vous, très certainement, et je vous fais le crédit de le penser très sincèrement, … et ce dans tous ses interstices possibles.

        Et surtout, je ne cherche pas à AVOIR RAISON, … ce qui est la meilleure impasse vers la Vérité. … Et je sais que je n’ai pas à vous en convaincre.

        Ce que je retiens de toute cette affaire, c’est que la « gôche » est incapable d’imagination, mais, pillarde comme personne,, elle sait en revanche admirablement maquiller ses vols pour en offrir le produit à ses bénéficiaires aculturés, les yeux bordés de reconnaissance !

        30 septembre 2022 à 18 h 40 min
  • Laure Tograf Répondre

    Que vieni faire la photo (repoussoir, bien sür,) de Petain. Vous auriez pu ajouter celle du fuhrer pour faire bon compte. Encore une tactique foireuse digne des antifa-fas.

    27 septembre 2022 à 7 h 51 min

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